Dans quels cas l’augmentation peut-elle être prise en charge ?
En France, l’augmentation mammaire n’est pas remboursée pour des raisons purement esthétiques. Cependant, dans certains cas médicaux spécifiques, elle peut être prise en charge par la Sécurité sociale et l’assurance maladie. Voici les principales situations dans lesquelles une prise en charge est possible :
- Reconstruction mammaire post-mastectomie : Après une mastectomie, qui est l’ablation totale ou partielle d’un sein en raison d’un cancer, la reconstruction mammaire est souvent nécessaire pour restaurer l’apparence du sein. Dans ce contexte, l’augmentation mammaire par prothèses ou par lipofilling est considérée comme une partie intégrante de la reconstruction et est donc remboursée
- Malformations congénitales : Les malformations congénitales, telles que l’agénésie mammaire (absence complète de développement des seins avec un bonnet inférieur à A) ou des anomalies majeures du développement des seins, comme les seins tubéreux, peuvent également justifier une prise en charge. Dans ces cas, l’augmentation mammaire est considérée comme une correction fonctionnelle de la malformation
- Asymétrie mammaire importante : Lorsque l’asymétrie mammaire est sévère (supérieure à deux bonnets), nécessitant une compensation dans le soutien gorge, l’intervention peut être remboursée. Cela inclut les cas où l’asymétrie provoque des douleurs ou des problèmes de posture
- Traumatisme ayant endommagé la poitrine : En cas de traumatisme grave ayant entraîné une déformation significative ou une perte de volume des seins (accidents, brûlures..) , une augmentation mammaire peut être prise en charge pour restaurer la fonction et l’apparence normale
Il est important de considérer que, en aucun cas, une poitrine de petite taille peut ouvrir à un remboursement par la sécurité sociale en dehors des conditions mentionnées.
Comment faire une demande de remboursement ?
Pour obtenir un remboursement de l’augmentation mammaire par la Sécurité sociale, il est essentiel de suivre une procédure précise :
- Consultation médicale initiale : La première étape consiste à consulter un chirurgien plasticien. Ce professionnel évaluera votre situation et déterminera si l’augmentation mammaire est justifiée par des raisons médicales
- Constitution du dossier médical et préparation de la demande d’entente préalable: Le médecin préparera un dossier médical complet incluant votre histoire clinique et indiquant les raisons de la prise en charge et remplira la demande d’entente préalable à adresser à la Sécurité sociale. Il s’agit d’un document contenant un résumé de vos données cliniques justifiant le remboursement. Des photographies cliniques de face et profil de votre poitrine accompagneront la demande
- Soumission de la demande : Une fois la demande remplie, vous devrez la soumettre à la Sécurité sociale (par courrier postal) pour une demande de prise en charge
- Réponse et appel : Après soumission, la Sécurité sociale évaluera la demande et fournira une réponse. Souvent, vous êtes convoqué pour une consultation avec le médecin conseil de l’assurance maladie qui prendra la décision finale. La réponse est notifiée entre deux et trois semaines après l’envoi de la demande. En cas de refus, il est possible de faire appel auprès de votre caisse d’assurance maladie en fournissant des informations supplémentaires
Combien coûte une augmentation mammaire avec prise en charge ?
Le prix d’une augmentation mammaire par prothèses ou injection de graisse, avec prise en charge par la Sécurité sociale, dépend de plusieurs facteurs comme la durée de l’opération, sa complexité et la nécessité d’associer d’autres gestes sur la poitrine. L’Assurance Maladie prend en charge les frais liés à l’hospitalisation, le séjour, l’utilisation du bloc opératoire, ainsi qu’une partie de l’intervention. Cependant des dépassements d’honoraires sont généralement demandés par le chirurgien et l’anesthésiste. Selon les contrats, les mutuelles peuvent couvrir une partie de ces frais, réduisant ainsi le montant à payer par la patiente. Ces dépassements sont compris entre 2000 et 4000 euros.